lundi 10 janvier 2011

L'armée spartiate du Roi Agis III...

...voilà de quoi chatouiller mes macédoniens.

Il fallait bien que je trouve un ennemi à la hauteur pour ma puissante armée macédonienne. Dans une premier temps, j'avais envisagé de constituer une armée d'indiens Maurya, mais tout compte fait, la piste des guerres internes à la péninsule hellénique l'a emporté. Me voilà donc parti dans la réalisation d'une armée spartiate en 331 av. JC.

Cette date n'est pas anodine puisqu'elle coïncide, très excactement, avec la bataille de Mégalopolis ayant vu Agis III, Roi de Sparte, affronter les macédoniens, trois fois supérieurs en nombre et menés par Antipater, l'un des généraux d'Alexandre.

Il faut vous avouer que j'ai été séduit par la personnalité très martiale du Roi Agis III, d'après Diodore de Sicile. Relatant la bataille de Megalopolis, il écrit :  "Le roi Agis III, blessé et incapable de se tenir debout, continue à combattre sur les genoux avant d'être finalement tué par un javelot."

Agis III était le[fils du Roi Archimados III de la famille des Eurypontides, deuxième roi formant la dualité monarchique sur laquelle s'appuie les institutions lacédémoniennes. En effet, rappelons qu'à Sparte, les deux rois descendent, selon la légende, de jumeaux d'Heracles, ce qui leur vaut d'être dénommés les Héraclides. A cette époque, le pendant des eurypontides est le Roi algiade, Cléomène II.


Afin de faire face à l'ennemi macédonien, très supérieur en nombre dès le début de la bataille, Agis III, Roi de Sparte, a levé une armée déterminée et quelques chefs tout aussi déterminés comme le montrent les photos des deux officiers ci-dessous.




Vue de l'armée depuis son flanc gauche

Je vous livre d'abord un zoom de l'aile gauche spartiate, à commencer par la cavalerie et les peltastes positionnés dans le bas de la photo d'ensemble.


Les peltastes sont ici des Périèques, de cités libres de Laconie et non des citoyens de Sparte.




A l'autre extrémité de l'armée, en haut sur la photo d'ensemble, j'ai choisi de placer l'alter ego de la première unité de peltastes, de sorte que l'armée sera pratiquement symétrique, la cavalerie exceptée.


Après les ailes, voici la seule troupe de l'armée ayant vocation à reculer face à l'ennemi, mon écran de tirailleurs équipés d'arcs courts. Ils doivent se placer devant les unités de hoplites, harcelant l'ennemi grâce à leurs traits et prêts à laisser la place aux citoyens plus lourdement armés.


Voici donc les différentes unités de hoplites constituant le noyau dur de l'armée du Roi Agis. Elles sont au nombre de cinq, toujours en parfaite symétrie.

Il y a ainsi une unité de hoplites lourds, dotés de cuirasses et formant le fer de lance de l'armée, aux ordres du Roi Agis en personne.

Le fer de lance de l'armée d'Agis III

Les hoplites lourds sont épaulés, dans la bataille par quatre unités de hoplites légers, dont deux phalanges hoplitiques très légères, jugez plutôt...

Les "tout nus" ou presque...

A Sparte comme partout dans le monde antique, la religion est présente, dans la paix comme dans la guerre. C'est pourquoi, l'armée spartiate ne part jamais en guerre sans les Dokana, symbolique des Dioscures. Ici, devant les Dokana, une pythie (prophétesse) lacédémonienne consulte les oracles avant la bataille.


Près des Dokana, le camp...

Les Dieux étant désormais du côté spartiate faisant le siège de Megalopolis, il ne reste plus qu'à engager le combat face aux Macédoniens et tenter de renverser le cours de l'histoire car rappelons le, le nombre fit la différence ce jour-là...

samedi 1 janvier 2011

Sikandar gallery...

...fin de la revue de détail macédonienne

Pour terminer la présentation de mon armée macédonienne, je vous présente les troupes formant l'aile gauche de l'armée. Celle-ci est composée d'une unité de cavalerie théssalienne, dont le front est couvert par des archers grecs destinés à harceler l'ennemi.



Il s'agit de figurines Essex miniatures à l'échelle du 28mm dont la peinture a été réalisée à l'acylique. Une fois peintes, ces troupes se marient finalement très bien avec les piétons que je vous ai présentés dans le billet précédent et qui sont produits par Wargames foundry.


Côté documentation, je me suis servi de l'ouvrage de Nick Sekunda, illustré par Angus McBride et publié chez Osprey (n° 148) en 1984, même si l'ouvrage de Ducan Head, paru au WRG demeure ma source de référence.




La cavalerie théssalienne y est abordée et le lecteur peut ainsi apprendre que ces cavaliers d'élite, recrutés parmi la noblesse de Théssalie, formait probablement la meilleure unité de cavalerie de toute l'armée. Toutefois, pour des raisons politico-sociales, cete troupe sembla reléguée à la gauche de l'armée dans un rôle secondaire.




Si Diodore estime que les Théssaliens sont entrés en Asie avec une force de 1800 hommes, dont la cavalerie était organisée selon le même principe que les compagnons, Arrien rapporte, quant à lui, que la cavalerie théssalienne formait, avec l'escadron d'élite de Pharsale, la garde personnelle de Parménion. Ce personnage, fidèle lieutenant de Philippe de Macédoine, puis d'Alexandre, remporte mon adhésion dans la mesure où il fut chargé de nombreuses missions d'importance par Alexandre, à commencer par la prise du trésor achéménide à Damas, en 333. Il fut aussi, je le rappelle,  en charge du commandement de la gauche de l'armée à Gaugameles et à Issos.



Avec ces dernières troupes, me voilà bien équipé pour disputer quelques batailles enragées  contre mes camarades de jeu de l'association Histoire de plomb. Cela augure de bien belles soirées de jeu...